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Le 14 décembre a été diffusé sur TF1 un Grand Reportage : la journaliste Marie-Alix Brucker a suivi Pierre Lebrun et...
Dans cet article nous vous parlerons d'Hiroki san et de nos thés fumés japanese lapsang
Une association entré thés et épices pour apprécier des matières brutes dans toute leur splendeur.
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Nos fabuleux thés de Darjeeling viennent du jardin de Namring, dirigée de main de maître par M. Sharma, 51 ans.
M. Sharma est né à quelques kilomètres de Darjeeling, et a baigné dans la culture du thé depuis tout petit. À l’école déjà il participait à ses premières récoltes. À la fin du collège, c’est sans hésitation qu’il s’est présenté à la plantation de Balasun District pour devenir stagiaire assistant manager.
« Il n’y a pas d’études spécifiques pour devenir planteur » : tout s’apprend sur le terrain, et il faut pratiquer chaque poste, chaque travail, apprendre tous les gestes, pour espérer pouvoir devenir manager d’une plantation. À la fin de sa formation, il devient assistant manager, toujours à Balasun, avant de rejoindre le jardin de Namring en 2001 au même poste. Le rachat de la plantation de Poobong par Namring lui offre l’opportunité de devenir enfin manager dans ce nouvel espace, qu’il va complètement remodeler et où il va tester de toutes nouvelles méthodes de production. Le résultat est si impressionnant que suite aux grèves massives qui forcent à la revente du jardin de Poobong (voire l’abandon…), il est rappelé sur Namring où il prend la tête de toute la plantation.
Divisé en 3 districts distincts (Lower Side, Namring et Poobong) le jardin de Namring est un des plus grands de Darjeeling. Accrochée aux flancs de l’himalaya, la plantation évolue entre 900 mètres et 1600 mètres d’altitude, sur une surface totale de 450 hectares.
On y trouve principalement les cultivars Clonal, dont le célèbre AV2 (pour 70%), des théiers Chinese qui résistent mieux en haute altitude (20%), et toujours quelques Assamica (10%).
À Namring le travail de M. Sharma est fabuleux, cet homme connaît chaque buisson d’une plantation pourtant gigantesque. Il se sert de toutes les ressources naturelles du jardin pour développer la production, améliorer la qualité des feuilles. Il a organisé la quasi-autonomie électrique de la plantation, en montant une centrale hydraulique qui utilise les sources naturelles de la . Cela permet d’éviter l’utilisation d’hydrocarbures, en respectant la nature. Contre les insectes nuisibles, il fait pousser un peu partout des plantes odorantes qui les font fuir. Il replante de grands arbres stratégiquement pour ombrager les théiers quand le soleil risque de bruler leurs feuilles. Les racines de ces arbres permettent également d’assurer une bonne irrigation des plantations en retenant l’eau des pluies, et évitent les éboulements lors des épisodes trop pluvieux. Enfin, il fait remplacer la plupart des théiers « Assamica », certes productifs, mais beaucoup moins qualitatifs que leurs cousins « Chinese » ou « clonal ».
Pour l’avoir vu à l’œuvre lors des toutes premières récoltes de printemps, M. Sharma est vraiment impressionnant : il sait le matin en se réveillant, en sentant l’humidité, en observant l’ensoleillement, où il faudra aller pour récolter les plus belles feuilles de la journée.
UNE JOURNÉE TYPIQUE DANS LE JARDIN
Comme il me l’a appris lors de nombreuses discussions, ce métier demande un investissement total, surtout lors des premières récoltes First Flush : il habite sur place, et son métier nécessite une présence 24h par jour. Lors des first flush, la journée commence très tôt…
Entre 3h00 et 4h00 du matin : réveil, tasse de thé, et exercices physiques dans son jardin.
4h00 : premières réunions téléphoniques pour organiser avec ses assistants le déroulement de la journée : dans quels secteurs envoit-on les cueilleurs aujourd’hui ? Quelle quantité de thé estimée devra être transformée dans la factory ?
5h00 : copieux petit-déjeuner (tous leurs légumes, œufs, poulets sont produits sur place, tout est absolument naturel et sain et croyez-moi, délicieux !!!).
De 6h00 à 8h00 : des coups de fils dans tous les sens, on organise la récolte, on rapatrie le matériel, on fait venir les cueilleuses, on s’assure que tout pourra commencer dans les temps
Puis enfin, vient le temps de la récolte … on se dépêche de rapatrier les feuilles fraiches dans la factory pour commencer le flétrissage … une fois celui-ci lancé, c’est parti pour surveiller la production des thés déjà flétris, en général la veille, et on enchaine les différentes étapes très touchy du roulage, et du séchage (pas d’oxydation dans le cas des thés de printemps, on garde les feuilles fraiches très vertes … même si elles ont eu le temps d’oxyder pendant l’étape de flétrissage).
Et, enfin … le graal du producteur, ou pas ? Vient le moment de la dégustation, qui déterminera la valeur du lot, selon les demandes des différents acheteurs.
LA FACTORY EN IMAGES
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